Production mondiale de pate à papier
Le marché de la pate à papier dans le monde
Selon la FAO, ce sont 193 millions de m3 de pate à papier qui sont produits chaque année dans le monde, essentiellement pour fabriquer des cartons ou du papier.
La pâte à papier est la matière première de tout papetier ou fabricant de carton.
La courbe des prix de vente de la pate à papier, après avoir plongé en 2008, sont repartis en flèche depuis le printemps 2009 et, après une légère érosion au second semestre 2010, ont repris leur ascension avec la demande croissante de l'Asie et de son appétit pour les cartons et le papier
3 facteurs se conjuguent pour faire monter les prix en 2011 - 12 : d'D’une part, l’amélioration des marchés du papier et de l’emballage en Europe, liée à la reprise économique. D’autre part, la forte demande des pays émergents, en particulier de la Chine. Enfin, côté offre, un manque de capacités : les nouvelles usines de pâte ne seront pas opérationnelles avant 2013. (http://www.ccfi.asso.fr/)
Les pays producteurs de pate à papier
En cinq ans, le Brésil est ainsi passé du septième au quatrième rang des pays producteurs de pâte à papier. Ce transfert de la production, des anciennes puissances dominantes (Canada, Etats-Unis, Suède, Finlande, Norvège) vers les nouveaux venus de l’hémisphère Sud, va continuer, assurent les experts de Risi. Selon eux, la part des pays du Nord dans la production mondiale, déjà tombée à 42 %, devrait être ramenée à seulement 26 % d’ici à 2025.
Ce qui signifie que toute la croissance du marché est accaparée par les pays du Sud, Brésil en tête. « D’ici à la fin de la décennie, c’est en Amérique latine que seront construites la plupart des nouvelles grandes usines de pâte », précisent les spécialistes de Risi. Le brésilien Suzano vient ainsi de signer les contrats pour installer une unité de 1,5 million de tonnes dans l’Etat du Maranhão. De son côté, le chilien CMPC compte investir plus de 600 millions de dollars en 2011 et 2012 pour accroître ses capacités au Chili et au Mexique.
A ce grand basculement, une raison majeure : les coûts de production imbattables dont bénéficient les industriels de l’hémisphère Sud. Au Brésil, un eucalyptus pousse en six ans. Les papetiers scandinaves, eux, doivent attendre trente à quarante-cinq ans pour couper les arbres qui leur sont nécessaires. Résultat : calculée par hectare et par an, la récolte forestière est 9 fois supérieure au Brésil à ce qu’elle représente en Finlande. Le bois pesant pour près de la moitié du coût total, les fabricants brésiliens de pâte à base d’eucalyptus ou leurs concurrents indonésiens, qui utilisent l’acacia, sortent un produit à 300 dollars la tonne, là où les industriels américains et scandinaves sont plus proches de 500 ou 600 dollars.
La Finlande exporte 1,8 million tonnes de pulpe de papier par an. Mais le Chili, plus de 4 millions de tonnes soit aujourd’hui, 8% du total mondial.
La France ne produit que deux millions de tonnes de pâte avec pourtant la plus grande surface forestière d’Europe continentale.
Pate à papier et recyclage
Le recyclage apporte un complément voire une alternative utile mais là aussi les appétits asiatiques risquent de bouleverser la donne. La demande asiatique de produits récupérés destinés au recyclage représente désormais 20 % du gisement européen, un peu moins en France, soit 11%.
Dans ce domaine, l’Europe a de sérieux atouts : de grands massifs forestiers bien gérés au nord comme au sud, un savoir-faire technologique de pointe qui inclut largement les préoccupations environnementales (énergie, recyclage), un appétit de culture et de démocratie encore fort. (http:// cerig.efpg.inpg.f)
Sources : COPACEL - INSEE - lepapier.fr - cerig.efpg.inpg.fr
Statistiques mondiales environnement