La consommation française de jus de fruits
Combien de jus de fruit consommé en France ?
1.650.000.000
litres de jus de fruits par an
Consommation française de jus de fruits en 2011
24.1 l.
Le consommateur français avec une consommation annuelle de 24,1 litres / an / habitant se situe légèrement en dessus de la moyenne européenne (22,9 litres).
En 2011, les Français ont consommé 1,64 milliard de litres de jus de fruits, reflétant une stabilité du marché depuis 2009. Un chiffre recouvrant des situations différentes selon les circuits de distribution.
Ainsi, on assiste à une progression de la vente des jus de fruits dans la Grande Distribution : plus de 1 milliard de litres vendus en 2011, soit + 2,4% vs 2010.
La Consommation Hors Domicile (CHD) affiche également une légère croissance des ventes avec 173,61 millions de litres vendus en 2011, soit +0,85% vs 2010.
Enfin, le Hard Discount accentue son repli de -8,21% vs 2010, établissant ses ventes de jus de fruits à 425 millions de litres en 2011.
Tous circuits confondus (magasins et CHD), les purs jus conservent largement la tête des ventes et tirent le marché total.
En 2011, les pur jus ont représenté 816,57 millions de litres vendus, soit 49,8% des Parts de Marché (43,76% en 2010).
Ils sont suivis des jus « A Base de Concentré » (ABC) en recul : avec 487,56 millions de litres vendus, ils représentent 29,7% de PdM en 2011 vs 32,16% en 2009.
Quant aux Nectars, ils conservent la troisième position et sont également en recul, avec 328,74 millions de litres vendus en 2011 : 20% de PdM en 2011 vs 23,64% en 2010.
A la marge, la part de marché des smoothies a légèrement augmenté. En 2011, il s’est vendu 8,25 millions de litres de smoothies, représentant une PdM de 0,5% vs 0,44% en 2010.
Le Jus d’Orange reste toujours, de loin, le jus de fruit préféré des Français.
Tous circuits confondus (CHD+magasins), il représente près de la moitié du marché avec 788,8 millions de litres vendus en 2011, soit 48,07% des Parts de Marché volume vs 49,5 % en 2010.
En deuxième position, la pomme poursuit son développement avec 163,63 millions de litres vendus en 2011 ; elle représente 9,97% du marché total (+4,1% en volume par rapport à 2010).
Les Jus multi-fruits vitaminés continuent à occuper une place importante sur le marché et arrivent en troisième place, avec 141,95 millions de litres vendus en 2011. Ils représentent 8,65% du marché total (soit +6,89% en volume par rapport à 2010).
Les jus de fruits ambiants sont toujours largement en tête des ventes, tous circuits confondus. Cependant les jus de fruits réfrigérés tirent bien leur épingle du jeu. Avec 145,9 millions de litres vendus en réfrigéré en 2011 tous circuits confondus (GMS, HD et CHD), les jus de fruits réfrigérés sont en hausse de 7,9% par rapport à 2010.
Les jus de fruits ambiants, quant à eux, conservent toujours largement la tête des ventes, avec 1,49 milliards de litres vendus en 2011 ; ce qui représente une baisse de 1,97% par rapport à 2010.
Les emballages et conditionnements des jus de fruit
Au niveau des conditionnements, le plastique progresse, derrière la brique qui reste l’emballage le plus vendu en magasin. Le plastique est ainsi en hausse de 2,9% par rapport à 2010, avec 486,91 millions de litres. Les conditionnements en carton sont en recul de 1,1% par rapport à 2010 et représentent 486,91 millions de litres. Le verre, quant à lui, poursuit son recul : -11,5% vs 2010.
Enfin, en ce qui concerne la capacité des emballages, le format vedette des jus de fruits reste le conditionnement 1 litre : près de 6 jus de fruits sur 10 sont vendus sous ce format (58% de PdM, équivalente à celle de 2010).
Loin derrière mais au coude-à-coude, arrivent ensuite les formats 2 litres et 1,5 litre qui échangent leurs positions par rapport à 2010. Le 2 L devient le 2ème format, en progression de 2,69% par rapport à 2010 (16% de PdM en 2011 vs 15,2% en 2010). Le format 1,5 L est en perte de vitesse ce qui le refait passer en 3ème position, enregistrant une baisse de 5,63% par rapport à 2010 (15% de PdM en 2011 vs 16% en 2010). Le format 20 cl est toujours en progression, enregistrant une hausse de 2,24% par rapport à 2010 (6% de PdM en 2011 vs 5,6% en 2010).
Consommation française de jus de fruits en 2010
Litres de jus de fruits bus en France
> En 2010, les Français avaient consommé un total de 1,65 milliard de litres de jus de fruits tous circuits confondus (Hypers, supermarchés, hard discount et Consommation Hors Domicile - CHD).
Normal : 77% des Français estimaient en 2008 que les jus de fruits contribuent à l’équilibre alimentaire. Le chiffre d’affaires global du marché des jus de fruits était estimé à près de 2,1 milliards d’euros en 2010. Dans le circuit "Grande distribution", il a augmenté de 3,6 % sur un an, passant de 1,440 milliard d’euros en 2008 à 1,490 milliard d’euros en 2009.
(Pour mémoire, en 2003 le marché total des jus de fruits en France représenait 1,295 Mds de litres en 2003. 89,5 % des volumes (soit près de 1,16 Mds de litres) ont été écoulés pour la consommation à domicile,
>Cette statistique recouvre des réalités très différentes selon les circuits avec un important pic de croissance pour la Consommation Hors Domicile, tandis que le hard discount est en repli (-5,02%).
Le consommateur français avec une consommation annuelle de 24,1 litres / an / habitant se situe légèrement en dessus de la moyenne européenne (22,9 litres).
à comparer avec la Consommation mondiale de jus d'orange
Les plus gros consommateurs (Allemagne en particulier) ont vu d'autres part leur consommation baisséer de manière importante. En 2005, la consommation de jus de fruit d'un allemand approchait les 40 litres par an.
Avec 90% des ventes de jus de fruits en 2010 pour 1,78 milliard d’euros de chiffre d’affaires, les magasins restent les lieux d’achat privilégiés de ces boissons associant plaisir et bien-être.
La consommation annuelle de jus de fruits et de légumes par français a largement progressé au cours des 25 dernières années. Elle a été multiplié par 8 entre 1983 et 2008. Elle a ainsi évolué de 2,9 l/an/habitant en 1980 à 25 litres en 2008
Y a-t-il du sucre dans les jus de fruits ?
Les jus de fruits et les jus à base de concentrés, «sans sucre ajouté» ne contiennent que les sucres des fruits : fructose, glucose, saccharose. Le fructose a un fort pouvoir sucrant pour un faible apport calorique. Ainsi, même en faible quantité, il donne une intense perception de sucré. L’apport en glucides des jus de fruits est donc modéré (9 g/l pour le pamplemousse, 15 g/l pour le raisin).
Les purs jus sont sans sucre ajouté, conformément à la réglementation.Toutefois, celle-ci permet d’ajouter du sucre
- à hauteur de 15 g/l dans les jus pour corriger l’acidité. Cet ajout doit figurer dans la liste des ingrédients ;
- à hauteur de 150 g/l dans les jus à des fins d’édulcoration. La dénomination de vente doit, dans ce cas, être complétée par la mention «sucré à …».
La directive 2001/112/CE, relative aux jus de fruits et autres produits similaires, autorise pour les nectars l’adjonction de sucre jusqu’à 20 %. Sur le marché français, les nectars contiennent en fait une teneur moyenne en glucides (endogènes + addition) de 10 g pour 100 ml dans le produit fini.
A savoir sur la production de jus de fruits
Sélection
Les fruits sont récoltés sur le lieu de production (Europe, Amérique du sud, Asie…).Ces matières premières sont ensuite sélectionnées selon le cahier des charges (acidité, teneur en sucre).
Pressurage des fruits
Les fruits sont pressés à pour en extraire le jus. Certains jus de fruits sont concentrés par le vide pour dissocier l’eau, le concentré et les arômes.
Acheminement
Les jus et concentrés sont transportés à très basse température dans des cuves alimentaires, puis par camions-citernes isothermes jusqu’au lieu de conditionnement.
Réalisation de la recette
Les différents composants sont assemblés, conformément au cahier des charges, en fonction des jus, des concentrés, des arômes, etc.
Pasteurisation
Elle consiste à chauffer le jus de fruits pour le porter durant quelques secondes à environ 85 degrés, puis le refroidir. Cela permet d’éliminer les micro-organismes susceptibles de faire fermenter les jus.
Conditionnement
Une fois pasteurisé, le jus est conditionné : en briques carton, bouteilles plastiques, bocaux en verre ou coupelles aluminium.
Suremballage et palettisation
Les produits sont regroupés par unités de conditionnement : caisses, cartons, lots… puis rassemblés sur palettes.
Stockage et expédition
Les produits sont mis dans des racks avant d’être chargés dans des camions ou containers exports en fonction des commandes.
Contrôles qualité
Réalisés tout au long du process, ils concernent les matières premières. Analyses physico-chimiques, microbiologiques, métrologiques, etc.
Source : Eckes-Granini France
Le marché français des jus de fruits
Dans la réglementation française, les jus de fruits sont des boissons contenant 100 % de jus de fruits, reconstitué ou non à base de concentré, et sans sucre ajouté.
Un nectar est un composé de jus de fruits ou de purée de fruits, de sirop, d’eau et de sucre. L’addition de sucres et/ou de miel est autorisée dans une quantité maximum de 20 % en poids par rapport au poids total du produit fini.
On appelle jus de fruits concentré le produit obtenu à partir de jus de fruits d’une ou plusieurs espèces par l’élimination physique d’une partie de l’eau de constitution. Lorsque le produit est destiné à la consommation directe, cette élimination est d’au moins 50 %.
On appelle jus de fruits déshydraté ou en poudre le produit obtenu à partir de jus de fruits d’une ou plusieurs espèces par l’élimination physique de la quasi-totalité de l’eau de constitution.
Le jus de fruits, un marché difficile à comprendre
Un article de Liberation de 2004 sur la confusion qui règne sur le marché des jus de fruits :
Il existait jusqu'à présent 6 sortes de jus de fruits,- le «100 % pur jus de fruits», qui disparaît de la législation, mais pas forcément des emballages. Il n'y en aura légalement plus que trois, même si les producteurs pourront à leur guise rajouter des qualités vraies ou supposées :
1 - d'abord le «jus de fruits» pour les jus obtenus par pression, pasteurisés ou non, auxquels on pourra pourtant restituer du sucre, des arômes, des pulpes et des cellules provenant du jus et séparés pendant la transformation... L'ajout de sucre ne peut dépasser 150 g par litre.
2 - le «jus de fruits à base de concentré» pour celui dont on a éliminé l'eau originelle et qui est reconstitué par ajout de cette eau à l'embouteillage. «A base de concentré» ne devra plus figurer en petit sur le côté, mais en caractères lisibles attenants à «jus de fruits». C'est un progrès, mais l'embrouille reste possible puisque la mention «teneur en fruit 100 %» pourra être confondue avec le «100 % pur jus» réservé aux fruits pressés. L'ajout de sucre ne peut dépasser 150 g par litre.
3- la catégorie, la plus douce, plébiscitée par les enfants et souvent distribuée dans les cafés, les «nectars de fruits». Il s'agit d'un produit obtenu en ajoutant de l'eau et des sucres (ou du miel) à des jus, ou à de la purée de fruits, ou au mélange des deux. La teneur en sucre autorisée va jusqu'à 20 % du poids total.
L'ex-pur jus provient le plus souvent de contrées lointaines et ensoleillées et doit être pasteurisé pour rester consommable. Selon Inès Birlouez-Aragon, chercheuse à l'Inra, citée par le magazine Alternative Santé, «ce traitement modifie, à des degrés variant selon le temps de chauffage et la température, l'équilibre existant entre les molécules naturelles». La pasteurisation ajoutée au vieillissement du jus entraîne alors la perte de près de la moitié des vitamines C. Avec la nouvelle réglementation, les industriels pourront non seulement ajouter du sucre dans le «pur jus» mais aussi adjoindre vitamines, minéraux de synthèse, pulpe et arômes issus du fruit. Sans que le consommateur en ait connaissance puisque la législation n'oblige pas le fabricant à le mentionner. Selon la marque et les attentes supposées des clients (les enfants notamment), on pourra le rendre plus ou moins acidulé, tendre, odorant.
L'Unijus (Union interprofessionnelle des jus de fruits), qui a obtenu de pouvoir conserver son label «100 % pur jus», désormais sans valeur légale, assure que ses adhérents s'en tiendront aux anciens critères.
Le jus de fruits frais pressés, vendu au rayon «frais» est le meilleur mais le plus cher, et il faut distinguer ceux qui ont subi une pasteurisation, même éclair (flash), des jus vraiment naturels, mais ayant une date de consommation ultralimitée et un prix extraordinaire.
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Sources : données Nielsen et Canadean 2010 pour GMS et HD ; estimation Unijus pour le CHD.
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