Un Français consomme en moyenne 2,66 kilos de margarine par an. La production française de margarine représente 2,6 kilos par seconde, soit 81 822 tonnes par an.
La « margarine » désigne les « produits se présentant sous forme d’une émulsion solide et malléable, principalement du type eau dans la matière grasse, dérivés de
matières grasses végétales et/ou animales solides et /ou liquides propres à la consommation humaine dont la teneur en matière grasse d’origine laitière n’excède pas 3% de la teneur en matières grasses. »
La dénomination « margarine » est réservée au produit obtenu par mélange de matière grasse et d'eau ou de lait ou de dérivés de lait se présentant sous la forme d'une émulsion renfermant au moins 82g de matière grasse pour 100g de produit fini dont au plus 10% d’origine laitière.
Le droit européen devant à terme être celui applicable partout, les industriels s’orientent vers l’application des dispositions communautaires.
Production et consommation en France de margarine en tonnes
2009 |
2010 | 2011 | |
Production en tonnes |
83 869 | 81 630 | 81 832 |
Consommation apparente (production + importation -exportation) |
185 595 | 176 471 | 173 525 |
Consommation de margarine en kg/hab | 2,8 | 2,71 | 2,66 |
La production nationale de margarines et matières grasses tartinables s’élève à 81 832 tonnes en 2011, soit un volume équivalent à l’année 2010.
> 1895, la production mondiale de margarine atteint 300 000 tonnes, c'est à dire environ 10% de la production de beurre.
>Il n'y a pas vraiment de tradition pour la fabrication de la margarine. En effet, cla margarine a fait son apparition beaucoup plus tardivement par rapport à l’huile ou le beurre. Son principe de fabrication est d’ailleurs basé sur celui du beurre, mais utilise des matières grasses végétales.
Il repose sur l’émulsion eau dans l’huile. La phase lipidique (essentiellement constituée de matières grasses végétales) constitue la phase continue dans laquelle est incluse la phase dispersée (contenant divers additifs et ingrédients) : l’eau.
Les ventes de margarines de table représentent toujours plus de 63% des ventes adhérents globale en 2011. L’industrie représente quant à elle près de 21% des débouchés.
La consommation apparente française de margarines en 2011 toutes destinations confondues est en baisse de 1,7% par rapport à l’année précédente et en baisse structurelle depuis une quinzaine d’années.
Concernant les tendances de consommation, l’évolution la plus remarquable est celle de la répartition entre margarines classiques et margarines « santé ». En effet, ces dernières représentent aujourd’hui 63% du marché. Les margarines santé ont progressé à la fois en valeur et en volume au cours de 8 dernières années.
La balance commerciale est déficitaire
COMPARER / Production mondiale de beurre
Selon l’utilisation prévue, la margarine peut être très différente. Deux débouchés sont possibles
· Milieu professionnel : boulangerie, pâtisserie, industrie biscuitière
· Consommateurs : ventes en linéaires.
Unilever (marques Fruit d’Or et Planta Fin) est leader sur le marché suivi de St Hubert puis de Lactalis (marque Primevère).
Le secteur de la margarine en France est réduit à 2 entreprises sur 3 sites de production de margarine en 2011.
à Ludres par la société Saint-Hubert. St Hubert appartient au groupe britannique Dairy Crest et détient 39% de part de marché en valeur en France, avec des marques telles que St Hubert ou Le Fleurier (source : Usinenouvelle.com du 29 juin 2012) ;
à Bondues par la société Lactalis qui depuis 2003 a pris une participation majoritaire dans l’entreprise Cema (marque : Primevère)
à Nanterre par le groupe belge Vandemoortele fabricant des margarines destinées aux professionnels (il est prévu que cette dernière usine ferme en 2012)
Depuis quelques années, le secteur de la margarine est marqué par une centralisation croissante de la production et par une consolidation de l’industrie.
Les changements dans les habitudes alimentaires ont amené un déclin de la consommation. Mais le secteur a beaucoup investi dans une optimalisation de la composition de ses produits, avec une attention toute particulière portée sur les graisses insaturées. Par ailleurs, ces dernières années ont été marquées par l’essor de nouveaux produits enrichis en stérols/stanols végétaux, réduisant activement le taux de cholestérol.
En matière de législation européenne, les principaux textes ayant un impact direct sur le secteur de la margarine sont le Règlement 2991/94 sur les matières grasses à tartiner, la Proposition de règlement sur les allégations, la Proposition de règlement sur l’addition des nutriments, la Directive sur l’étiquetage nutritionnel et les Dispositions sur l’étiquetage des allergènes.
Règlement sur les matières grasses tartinables
Le Règlement 2991/94 établit les « dénominations de vente » pour le beurre, la margarine et la matière grasse composée selon leur contenu de matière grasse (MG) :
80 %-90 % MG (margarine) ; 60 %-62 % MG (trois-quarts margarine) ;– 39 %-41 % MG (demi-margarine) ;
Matière grasse à tartiner x % MG.
Source : Chambre Syndicale de la Margarine
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