Chaque seconde en France on consomme 4,55 boites d'antibiotiques. Cela représente une consommation d'antibiotiques de 143,5 millions de boites par an. Une baisse de 16% en 10 ans mais toujours l'une des plus fortes au monde.Sur le plan quantitatif, la consommation a diminué de 12,5 % entre 2000 et 2012 mais une nouvelle tendance à la hausse se dessine depuis 2010.
142,9 millions de boîtes d’antibiotiques ont été consommées en France en 2013
• 125 millions de boîtes d’antibiotiques ont été consommées en médecine de ville en 2013, ce qui correspond à un niveau de ddj, doses définies journalières, de 30,1 par 1000 habitants. Cela représentait 4 % des boîtes de médicaments consommés en 2013.
• 17,9 millions de d’antibiotiques ont été consommées en secteur hospitalier en 2013, soit une consommation en doses définies journalières de 2,2.
La France n'est plus au premier range européen mais au quatrième. Toutefois sa consommation moyenne est supérieure de 30 % à la moyenne européenne.
Selon l'Agence nationale du médicament (ANSM) de juin 2013, on a connu une hausse de 3 % de la consommation d'antibiotiques de 2008 à 2013. L'objectif de réduction des consommations d'antibiotiques de 25 % en 2016, indispensable pour contrer le développement des résistances bactériennes, a peu de chances d'être tenu.
En 2011, en volume, et en dose définie journalière, les antibiotiques sont plus largement utilisés dans le secteur de ville que dans le secteur hospitalier. La consommation dans le secteur de ville représente 125 millions d’unités (boîtes) vendues, avec un chiffre d’affaires (en prix fabricant) de 640 millions d’euros et une consommation en Dose définie journalière par 1000 habitants de 28,7.
La consommation antibiotique dans le secteur hospitalier représente 18,5 millions d’unités vendues, avec un chiffre d’affaires (en prix fabricant) estimé à 141 millions d’euros et une consommation en Dose définie journalière par 1000 habitants de 2,1.
Les points clés du rapport sur la consommation d’antibiotiques sont :
La consommation totale d’antibiotiques en France a diminué de 12,5 % entre 2000 et 2012 : 9% depuis 10 ans, + 3% depuis 5 ans. Cette évolution résulte de la baisse de toutes les prescriptions médicales, en ville comme à l’hôpital. Cette tendance se démarque donc de celle que l’on observe dans de nombreuses classes thérapeutiques, dont la consommation a augmenté ou s’est, au mieux, stabilisée au cours de ces dernières années.
Au cours de la période étudiée, le nombre de substances antibiotiques (à usage systémique, seules ou en association) disponibles en France a diminué de 18 %, passant de 103 à 84.
En 2011, les génériques représentaient 78,0 % de la consommation d’antibiotiques en ville (exprimée en nombre de DDJ) et, lorsqu’on y ajoute les spécialités de référence (ou princeps) du Répertoire de l’ANSM, cette proportion s’élève à 88,7 %. La part des médicaments encore protégés par un brevet dans la consommation est donc désormais très restreinte.
En 2008, la France était le 2ème consommateur européen d'antibiotiques par habitant derrière la Grèce . Depuis 2002, l'Assurance Maladie conduit des actions pour réduire les prescriptions inutiles, notamment dans les affections virales saisonnières sur lesquelles ils sont inefficaces.
Selon un rapport réalisé en 2007 par des magistrats de la Cour des comptes pour l'Assemblée nationale, notre consommation d'antibiotiques reste deux fois plus élevée que celle des Allemands et des Néerlandais.
En 2009, la consommation d'antibiotiques représentait 157 millions de boîtes pour un chiffre d'affaires de 852 millions d'euros dont 87 % en médecine de ville, (source l'Afssaps)
La baisse des ventes d'antibiotiques en ville, entre 1999 et 2009, "est la plus importante observée en Europe", mais la France "reste nettement au-dessus de la moyenne européenne", indique le rapport. Jadis numéro un des pays européens pour la consommation, elle a été doublée par la Grèce depuis 2002.
La consommationd'antibiotique augmente avec l'âge. La consommation d'antibiotiques chez les femmes - du moins jusqu'à l'âge de 64 ans - est plus forte que chez les hommes.
On prend plus d'antibiotiques dans le nord de la France.
La consommation d'antibiotiques a baissé en dix ans de 16 % en France, mais le pays reste un des plus gros consommateurs d'Europe, avec une tendance à la reprise depuis 2005,
Le mouvement de baisse, de 16 % sur dix ans, a été surtout sensible pendant les cinq premières années sur lesquelles porte le rapport. Une "légère tendance à la reprise" de la consommation est apparue depuis 2005, notamment en 2009, année de la grippe H1N1, bien que la grippe ne se traite pas par des antibiotiques.
En Belgique, selon une enquête effectuée cette année par Test-Achats auprès de 103 médecins, ces derniers prescrivent trop facilement des médicaments inutiles, en particulier des antibiotiques.
>>>Des enquêteurs de l'association de défense des consommateurs, tous en parfaite santé, se sont présentés chez un médecin, en affirmant avoir mal à la gorge sans autre symptôme. Près de 4 médecins sur dix ont spontanément prescrit des antibiotiques.
Or la prise d'antibiotiques lorsqu'ils ne sont pas nécessaires entraîne une augmentation du nombre de bactéries résistantes et rend donc certaines affections banales plus difficiles à traiter. La France avait ainsi en 2006 un des taux de résistance (36%) du pneumocoque (angines, etc) à la pénicilline les plus élevés d'Europe.
Il existe plus de 10 000 molécules antibiotiques, mais seule une centaine, dont un quart sont des pénicillines, sont efficaces et utiles.
La consommation d'antibiotiques a augmenté de 48 % entre 1981 et 1992 puis de 2,1 % par an entre 1991 et 1996. Principales causes de cette augmentation, les prescriptions de médecine de ville, qui représentaient 85 % de l'ensemble des prescriptions d'antibiotiques. Bien que souvent nécessaire, le traitement antibiotique est inutile dans 40 % des cas, à l'hôpital, et dans 60 % des cas en ville.
Après avoir analysé près d’un demi-milliard de prescriptions individuelles d’antibiotiques, des chercheurs français ont constaté que l’utilisation de ces médicaments a baissé de plus de 25 % et de plus de 30 % chez les enfants de moins de 6 ans, entre 2002 et 2007, période durant laquelle l’Assurance maladie avait lancé sa campagne bien connue : « Les antibiotiques, c’est pas automatique » :
Soit au total, un recul de la consommation d’antibiotiques qui équivaut à près de 27 millions de boites de médicaments soit environ 850 millions d’euros de dépenses évitées pour l’Assurance maladie. La moyenne nationale des prescriptions pour l'hiver 2006-2007 s'est élevée à 5,1 prescriptions pour 10 habitants, contre 6,7 pour 10 avant le lancement du programme.
Le Nord-Pas-de-Calais reste la région qui en consomme le plus, avec plus de 6 prescriptions pour 10 habitants.
COMPARER : Consommation d'antibiotiques vétérinaires en France
source : le rapport de l'Affsaps : "Dix ans d'évolution des consommations d'antibiotiques en France" et qui porte sur la période 1999-2009, est élaboré à partir du recueil des données de ventes dont dispose l'Afssaps et des données de remboursement de l'Assurance maladie (CNAMTS). :
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