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Production d'amiante dans le monde

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Production d'amiante dans le monde

Infos complementaires
Plus de 200 milliards de kilos d'amiante auraient été utilisées dans le monde sur 150 ans depuis le milieu du 19ème siècle

35 kilos d'amiante sont produits dans le monde chaque seconde, soit 1,1 million de tonnes par an (compteur en tonnes). L'exploitation de l'amiante avait atteint un sommet en 1975 avec 5 millions de tonnes avant de baisser puis de repartir à la hausse avec la croissance forte des pays en développement.

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L'amiante dans le monde

 

La production d'amiante dans le monde

 

2 200 000 tonnes d'amiante

En 2017, la production minière d'amiante dans le monde s'élevait à 2,2 millions de tonnes.

 

Elle a été relativement stable pendant presque une décennie, avant de baisser drastiquement entre 2015 et 2016, passant de 2 millions de tonnes à 1,28 million de tonnes. Elle est toujours en baisse depuis, d'après le USGS (United States Geologogical Survey).

 

Selon l'International Ban Asbestos Secretariat (IBAS), la baisse de la production mondiale est surtout due à une baisse de la production russe sur cette période. Le premier pays producteur d'amiante est la Chine, suivie de la Russie et du Brésil.

 

L’amiante est un matériau minéral naturel fibreux présent sur tous les continents. Ses propriétés chimiques et physiques remarquables ont contribué à la progression rapide de son utilisation au cours des cent quarante dernières années pour des usages extrêmement variés.


La quantité d’amiante extraite chaque année dans le monde est aujourd’hui comprise entre deux et trois millions de tonnes. L’exploitation de l’amiante atteint un sommet en 1975. Plus de 200 millions de tonnes d’amiante auraient été utilisées dans le monde au cours de cette période.


Selon la Revue Politique, environ 174 milliards de kilos d’amiante ont été produits tout au long du XXe siècle. Si l’on y ajoute la production des première années du XXIe siècle, notre environnement contient plus de 25 kilos de fibres d’amiante par habitant de la planète dont une infime quantité seulement a été éliminée par des procédés sûrs comme la vitrification.

 

De quelle amiante parle-t-on ?

 

Amiante est un terme générique, qui désigne deux groupes distincts de silicates : le groupe serpentine et le groupe amphibole. L'amiante est de nature fibreuse (la fibre d'amiante est beaucoup plus longue que large) et comprend six minéraux exploités pour leurs propriétés physiques (grande résistance à la traction, résistance aux températures élevées et isolation électrique) et chimiques.

 


Le Canada, premier exportateur mondial d'amiante

 

L’extraction d’amiante s’est développée au XIXe siècle, avec la découverte de gisements considérables en Afrique du Sud, au Canada et en Russie.


D’autres gisements d’importance se situent au Brésil, au Zimbabwe, en Chine, en Italie, en Colombie, en Grèce, en Inde, aux États-Unis, en Australie, en Allemagne et en France. Vers 1900, les quantités extraites dans le monde étaient de l’ordre de 30000 tonnes par an. L’exploitation de l’amiante n’a cessé de croître pour atteindre un sommet en 1975, année record où près de cinq millions de tonnes d’amiante ont été extraites.


La prise de conscience collective des risques graves liés au travail de l’amiante a conduit un nombre croissant de pays à prendre des mesures de plus en plus strictes de protection des travailleurs à partir des années 1970, suivies de mesures d’interdiction, parfois assorties de dérogations provisoires pour les cas où la substitution présentait encore des écueils techniques.

 

Les maladies de l'amiante

 

Après 1975, les risques liés à l’inhalation de fibres d’amiante, y compris le chrysotile, sont tous connus, et la consommation d’amiante diminue pour passer au-dessous des trois millions de tonnes vers 1995. Les pays de l’ex-URSS, la Chine, le Canada et le Brésil restent aujourd’hui les principaux producteurs ; le Canada demeure le premier exportateur mondial.


Depuis une trentaine d’année, la production et la consommation d’amiante, et avec elles le danger sanitaire, se sont déplacés des pays industrialisés vers ceux en développement, principalement en Asie. L’utilisation d’amiante, qui a accompagné les développements industriels du XXe siècle, entraîne aujourd’hui une crise sanitaire d’ampleur internationale directement responsable chaque année du décès de dizaines de milliers de personnes à travers le monde.


L’amiante produit ses effets dévastateurs sur la santé avec un retard de plusieurs dizaines d’années après l’exposition ; des centaines de milliers de décès par cancer interviendront inéluctablement dans les prochaines décennies du fait d’expositions professionnelles, domestiques ou environnementales. 
Les pays industrialisés, qui ont massivement utilisé l’amiante, constatent sans exception une explosion du nombre de maladies.

 

En termes de prospective, ces pays se heurtent à la difficulté de mesurer ce que sera le coût global de la réparation de ces maladies et la durée du phénomène : si des études permettent d’évaluer, avec toutefois beaucoup d’imprécision, un volume prévisionnel annuel de pathologies malignes, aucun indice n’est à même de déterminer quel sera l’impact financier des autres maladies liées également aux expositions à l’amiante, qui touchent une population beaucoup plus vaste que celle concernée par les cancers.

 


Tendances de la production et de la consommation d’amiante dans le monde

 

La réduction drastique de l’utilisation de l’amiante dans les pays industrialisés a provoqué une réorientation globale de l’industrie sur la base d’un "double standard". Dans les pays industrialisés, des procédés de substitution ont permis de se passer d’amiante pour la totalité de ses utilisations. Par contre, dans les pays "en voie de développement", l’amiante continue à être présenté comme une ressource naturelle irremplaçable. Il arrive souvent qu’un même groupe industriel, comme par exemple le groupe Eternit, diversifie sa production et se range sous la bannière du lobby pro-amiante au Brésil tout en développant des alternatives moins dangereuses en Europe.


La forte chute de la production d’amiante entre 1990 et 1995 avait suscité l’optimisme. La production mondiale était passée de plus de 4 millions de tonnes à 2,4 millions. Hélas, l’industrie est parvenue à enrayer le mouvement au prix d’un redéploiement vers d’autres marchés. Entre 1995 et 2008, la production d’amiante n’a plus enregistré de diminution importante. Elle se situe dans la fourchette des 2 millions à 2,5 millions de tonnes. Les variations reflètent surtout la conjoncture économique dans le bâtiment.

 

En Europe, le marché est pratiquement inexistant à la seule exception - notable - de la Russie qui reste le premier producteur d’amiante dans le monde. Le débat sur l’amiante a été pratiquement inexistant tant sous le régime soviétique qu’après. Après l’interdiction de l’amiante dans l’Union européenne, le gouvernement Poutine a formé un groupe d’experts appelé à se prononcer sur une interdiction éventuelle de l’amiante. Son rapport final est un plaidoyer fervent pour l’utilisation du minerai. Dans la presse russe, la question de l’amiante est généralement abordée comme une affaire de patriotisme. Les institutions officielles de la fédération de Russie continuent à nier l’importance de ses dégâts sanitaires.

 

Cette vision idyllique est contredite par les données disponibles dans des pays de l’Europe de l’Est qui importaient presque exclusivement de l’amiante soviétique. La ville de Szczucin, située au sud-est de la Pologne, a hébergé à partir de 1959 une importante usine d’amiante-ciment. Les taux de mésothéliome de la plèvre dans la population de cette ville sont parmi les plus élevés au monde. Ils sont parfois 125 fois plus élevés que les taux moyens dans la population polonaise


Le coût global de la prise en charge des victimes de ces affections est tellement élevé qu’il met en dangereux déséquilibre des systèmes de réparation des maladies professionnelles, condamnent des États à verser des compensations ou réduisent certaines entreprises à l’insolvabilité. À titre d’exemple, les systèmes français et allemand consacrent chacun et chaque année plus d’un milliard d’euros aux dépenses de réparation de ces maladies ; aux États-Unis, près de cinquante mille personnes déposent chaque année une plainte liée à une maladie associée à l’amiante. Les sociétés d’assurances américaines ont ainsi dépensé 21,6 milliards de dollars jusqu’à l’année 2000 ; 32 milliards de dollars ont, en outre, été pris en charge par les entreprises mises en accusation. Les demandes d’indemnisation pourraient atteindre, dans ce pays, 260 milliards de dollars.


Les pays qui utilisent aujourd’hui l’amiante auront immanquablement à régler à terme l’énorme facture liée aux impacts sanitaires et économiques qui résulteront des expositions correspondantes ; il exist une corrélation étroite entre le nombre de victimes et le niveau de consommation l’amiante durant les vingt ou trente années écoulées. Ainsi, une utilisation actuelle d’amiante pénalisera l’économie d’un pays pendant plus de trente ans, en léguant aux générations futures la responsabilité de prendre en charge l’indemnisation des victimes et d’en supporter le poids financier.


Le devoir d’alerter

 

Aucun pays dans le monde, quel que soit son niveau de développement en matière de protection sociale, ne peut feindre aujourd’hui d’ignorer les enjeux sanitaires et économiques associés à une poursuite de l’utilisation d’amiante. Ceux qui ont engagé leur démarche d’interdiction ont le devoir d’alerter sur la gravité de ces enjeux et de partager leur connaissance du dossier pour faciliter la réflexion au sein des pays utilisateurs, qui auront tôt ou tard à passer  de la logique économique d’utilisation à une logique sanitaire d’interdiction.

 

[Source : Philippe Huré, Chef du département Risques chimiques et biologiques à l’INRS]


Amiante chrysotile : la vie respectée et la croissance du Brésil

 


L’amiante chrysotile du Brésil, dont le type et la forme sont différents de celle utilisée en Europe et aux États-Unis, est l’un des principaux minerai de ce pays. Ses multiples applications sont fondamentales dans la vie moderne et pour un pays qui a besoin de matières premières essentielles pour promouvoir des changements importants au sein de son contexte social actuel.


Aujourd’hui, au Brésil, son exploitation, sa commercialisation et son utilisation dans des produits sont hautement contrôlées et sont en accord avec les plus exigeantes normes de l’OIT.

 

Sources :  Philippe Huré, Chef du département Risques chimiques et biologiques à l’INRS, in http://www.splf.org/s/IMG/pdf/Trib_libre.pdf / /politique.eu.org / R. Virta, Worldwide Asbestos Supply and Consumption Trends from 1900 to 2000, US Geological Survey, OpenFile Report 03-83 / https://fr.statista.com/statistiques/565281/production-mondiale-miniere-d-amiante-2007/ https://www.etui.org/fr/Themes/Sante-et-securite/Actualites/Baisse-spectaculaire-de-la-production-mondiale-d-amiante]

 


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Commentaires / Ajouts

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Message de : Alphabet

Quand on sait à quel point l'amiante fais des ravages sur la santé, ces chiffres sur la production sont tout simplement hallucinants !



Repères

Les matières premières

 

Aluminium. Plus de 80 % des pièces de voitures en aluminium sont recyclées. Les emballages constituent, du fait des difficultés de collecte, un gisement d’aluminium usagé plus difficile à atteindre que dans le transport ou le bâtiment : le taux de recyclage dans l'emballage se situe autour de 30%.
 


Plomb.   Il existe encore trop de plomb dans les canalisations. Or le plomb est très dangereux en raison de sa toxicité pour le système nerveux (qui déclenche le saturnisme entre autres). Le danger survient quand le plomb ou certains de ses composés sont inhalés ou ingérés, sous forme de vapeur ou de poussière, et qu’ils sont assimilés par l'organisme.



En 2013, selon une directive européenne, le taux maximum de plomb que doit comporter l'eau potable à la sortie du robinet sera de 10 microgrammes par litre (µg/l).

Uranium
  L'uranium enrichi
sert à fabriquer du combustible pour les centrales nucléaires. La demande en uranium s’est envolé ces dernières années, tandis que les stocks diminuent. Les prix de l’uranium sont ainsi passés de moins de 10 dollars la livre au début de la décennie à plus de 90 dollars la livre.




Zinc. L'excès de production et de raffinage de zinc a déstabilisé le marché de ce métal  non ferreux qui affiche désormais un surplus, malgré la demande soutenue des pays émergents.



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